Peindre à dix à l'heure

Peindre des figurines 15mm très rapidement, et avec un résultat honorable, c'est possible. Sur ces pages, j'explique comment peindre des figurines 15mm à la vitesse de 10 piétons à l'heure (en fait, de 8 à 14).

Il ne s'agit pas seulement de technique. En amont de la technique, il y a des principes. De ces principes pourra découler une technique, ou peut-être une autre.

Des Goths

• On peint une armée, pas des individus : l'apparence de l'individu n'a d'importance que mise en perspective avec les autres individus. Il ne faut jamais regarder une figurine pour elle-même mais penser au groupe. En cours de jeu on regardera vos figurines par ensembles, et c'est dans cette situation qu'elles ont à être belles. Que quelqu'un regarde une figurine en gros plan n'entre pas dans les situations normales de jeu et peut donc être négligé.
• Variété/unité : la variété (des poses, des couleurs) est à rechercher car elle donne l'impression de la vie. Cependant un groupe de figurines doit conserver une unité, sinon l'oeil se perd. En l'absence d'uniforme, il faudra donc ménager des schémas de couleur cohérents et récurrents. Ces schémas sont à privilégier dans la peinture.
• Contrastes : étant donnée la taille de la figurine il faut aider l'oeil à s'y retrouver en exagérant violemment les contrastes.

Des Romains

• Utilité de la peinture : tout ce qui est caché, à demi caché, visible seulement selon un angle réduit, ne doit pas être peint. C'est pourquoi on réalisera si possible l'assemblage des pièces avant la peinture.
• Utilité de la couche : ne passer une couche de peinture que si on est sûr que son utilité vaut le temps passé à l'appliquer. Ceci vaut surtout pour les éclaircissements/assombrissements. Penser aussi à faire une sous-couche utile, qui participe au résultat final.
• Utilité du détail : tout ce qu'on ne voit pas ou mal en portant une figurine à bout de bras n'a pas à être détaillé. L'idée n'est pas tant de ne pas peindre le détail que de le limiter à un niveau efficace en le mettant bien en relief.

Des Polonais

• Rapidité du geste : inutile d'être précis. Si on ne couvre pas exactement, si on déborde, ça ne se verra pas. Peindre en premier ce qui risque de déborder (brossages, endroits difficiles d'accès) - ça permet de peindre comme un cochon : on couvrira les taches en peignant le reste
• Préparation de la peinture : ne pas s'amuser à faire des mélanges ou à diluer la peinture : utiliser la peinture directement sortie du pot. Eventuellement des mélanges préparés à l'avance.
• Taylorisme : peindre des séries de figurines, par position ou couleur. Pour obtenir une variété sur le socle, mélanger plusieurs séries.

Des Turcs

Enfin deux éléments qui ne sont pas de la peinture mais qui participent autant ou plus au résultat final :

• Les figurines : passer du temps à les choisir. Les figurines doivent être belles, se peindre bien et vite, avoir des poses naturelles et intelligibles, et variées.
• Le soclage : le meilleur rendement de la peinture s'obtient au moment de travailler le soclage. A l'échelle collective, un soclage raté fait des figurines ratées, quelle que soit la qualité de la peinture.

Dernière remarque : il n'y a pas de secret, c'est la pratique qui permet de peindre à la fois mieux et plus vite.

Des Arabes

Technique

• sous-couche noire à la bombe
• séries de 12 à 20
• choisir des couleurs vives et claires
• d'abord les brossages
• peindre ensuite les détails
• peindre enfin les grandes plages de couleur, car ça permet de mieux contrôler la quantité de noir laissé
• laisser du noir entre les différentes couleur, autour et dans les détails et à l'emplacement des creux (drapés, etc.)
• pour certaines couleurs on peut faire un éclaircissement unique au pinceau, en éclaircissant beaucoup la teinte de base
• peindre vite, très vite, sans souci de finition, en oubliant le dessous des figurines ou les détails peu visibles
• soclage clair

Des Nains

Exemples

• Guerriers nains
• Cavaliers arabes

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Généré le 2 mai 2003 par psilet 1.2